Le massage « Souffle sur terres d’Afrique » est une création que j’ai réalisée lors de mon apprentissage dans l’école des instituts et Spa à Paris.
Pour créer ce massage je me suis inspirée de deux massages africains : Le Digui et Le Vunkuwa.
Depuis des siècles, en Afrique, la guérison du corps et de l’esprit par le massage, la méditation et l’utilisation des plantes médicinales se transmet de générations en générations.
Les différentes formes de massages accompagneront certaines étapes essentielles de la vie, comme la grossesse, l’accouchement, la naissance mais aussi l’ouverture à la vie, la souffrance, la convalescence et le 3e âge.
Toutes ces connaissances codifiées sont liées à une philosophie de vie où le toucher est un langage essentiel pour se faire du bien et faire du bien.
"Le toucher africain est un toucher de tous les sens, qui préside à toutes nos naissances. Il efface le ressenti de la séparation en tissant des ponts, il recentre en nous réconciliant avec la mort pour exalter la vie. Dans la philosophie africaine, le toucher matérialise nos pensées, nos émotions, notre action, il est la relliance verticale et horizontale de l’homme ; c’est un toucher-santé, une santé-équilibre sans cloisonnement."
Avelina MERCKEL, massothérapeute, directrice de IMALAAH, centre de bien-être, de formation et de recherches en techniques manuelles africaines.
Le Digui est originaire du Mali (Bamako, Kayes, Tombouctou) et du nord de la côte d’Ivoire (Odienné, Korhogo, Ferkessédougou). Cette technique de plus de 10 000 ans, est prodiguée de la mère à l’enfant, une semaine après l’accouchement. Il permet de renouer une relation charnelle sécurisante avec la maman. Il atténue l’angoisse de la séparation et apporte tendresse, sécurité, échange et plénitude au nouveau-né. A visée préventive, le Digui est pratiqué de façon curative avec du beurre de karité ou de l’huile de palme et des huiles essentielles issues de différentes plantes. C’est un massage vigoureux des membres, du dos, de la tête et du visage basé sur les connaissances empiriques des guérisseurs et du corps médical africain.
Pour une petite fille, le massage concernera plus particulièrement le ventre et les fesses pour la préparer à son futur rôle de mère, alors que pour un petit garçon, les jambes, les bras et le dos seront plus sollicités pour le préparer aux divers travaux physiques.
Il sera suivi par des séances de suspensions tout d’abord par un bras, puis l’autre, ensuite par le cou et pour finir par les chevilles la tête en bas. Le nourrisson est ensuite projeté en l’air pour développer sa vigilance. Dans certaines ethnies, le Digui est également pratiqué comme un rite de passage à l’adulte, pour préparer l’homme à la chasse et à la rudesse de la savane par exemple.
Pratiqué sur un rythme tonique et vivifiant, le Digui est basé sur l’ensemble des points énergétiques. Il est effectué par de longs mouvements d’étirements et enveloppants, de vibrations, de pressions, de percussions ainsi que d’autres appuis lâchés. Il stimule l’ensemble de l’organisme, dénoue les tensions musculaires et nerveuses et procure relaxation en luttant contre le stress.
Le Vunkuwa est pratiqué par les peuples BA-Ntus d’Afrique australe (Zoulous, Xhosas, Ndebeles, Sothos, Tswana, Shonas…), et est transmis depuis des temps immémoriaux à travers des centaines de générations.
Le Vunkuwa signifie « courant d’énergie ». C’est une forme de thérapie ancestrale sud-africaine, qui se base sur un système de guérison spirituelle et naturelle. Culturellement, il a pour but de rétablir le courant d’énergie dans le corps et de reconnecter l’esprit à celui-ci. Il permet au corps de respirer et de se développer avec les énergies des éléments : le feu, l’air, l’eau et la terre.
Le Vunkuwa est un massage très technique qui a été initié au 19e siècle par la fondatrice de « VUNKUWA INTERNATIONAL ACADEMY » Carole Rahaba Mathebula. Ayant hérité de son arrière-grand-mère, elle y ajoutera une note orientale par quelques techniques scientifiques. Le Vunkuwa est un massage tissulaire profond, musculaire et où l’ossature est également massée. Il contient plus de 400 mouvements appliqués, effectués avec les paumes, les poings ou même les coudes selon le but recherché. La technique spécifique du Vunkuwa s’effectue en grande partie autour de la structure osseuse par le palpé-roulé africain qui stimule les points d’énergies et stabilise le système lymphatique. Il comprend également des pressions, des pétrissages, et des vibrations.
Le massage commence par les pieds, en effectuant une longue pression des mains sur les gros orteils, pour prendre contact avec le massé, ressentir son énergie et son rythme respiratoire. Puis vient le travail du point de connexion entre le squelette et le sol, zone d’énergie très importante : le pied et le talon. Des pressions et des vibrations associées à la respiration du massé, seront ensuite effectuées sur les mollets, les cuisses et les hanches. Puis le dos, les épaules et le crâne. Les pressions et les vibrations exercées sur le crâne seront d’une grande douceur, pour leur permettre de se propager dans l’ensemble du corps.
Sur le même chemin de progression, une fois cette première partie effectuée, un échauffement musculaire sur l’ensemble du corps sera pratiqué. Et pour finir, des vibrations relaxantes au niveau des épaules. Toutes ces manœuvres sont associées aux vertus des plantes médicinales et huiles naturelles issue de l’agriculture biologique africaine comme l’ail sauvage, le buchu, l’eucalyptus, et la carotte sauvage, qui seront soit cicatrisantes, détoxifiantes, anti-douleurs, régénérantes, etc… La fatigue et le stress seront éliminés. Il stimule les tissus et les organes, ainsi que la circulation des énergies. Les toxines seront également éliminées. Il lutte également contre les douleurs musculaires et articulaires, et procure vitalité, santé et bien-être.

Caractéristiques du massage Souffle sur terres d’Afrique :

• Pressions,
• Etirements,
• Percussions,
• Vibrations,
• Glissés profonds.

Contre-indications

• Femmes enceintes et jusqu’à 2 mois après l’accouchement,
• Inflammations des articulations,
• Maladies graves ou infectieuses,
• Troubles circulatoires,
• Problème cardiaque,
• Inflammation de la peau : dermatoses, infections cutanées, brûlures, plaies ou cicatrices récentes…

Connu sous le nom de « massage Suédois », il fût créé au début du 19e siècle par le Suédois Per Henrink Link. Pour élaborer sa technique, il s’est inspiré des concepts d’éducation physique des peuples nordiques, de son expérience du mouvement en tant que maître d’escrime et de son étude des techniques de massages ancestrales utilisées par les masseurs gymnastes de l’époque gréco-romaine. La méthode suédoise reste prioritairement de la gymnastique et c’est le Dr néerlandais Johan Georg Mezger (1838-1909) qui nomma et fera connaître un groupe réduit des techniques employées par Ling sous l’appellation « système de massage suédois ».
Le massage Suédois a servi de base à beaucoup d’autres types de massages tel que le massage du tissu profond ou « Deep Tissue », ou encore pour le massage Californien. Ce massage est aujourd’hui le plus demandé aux Etats-Unis, au Canada , en Scandinavie et dans les pays Anglo-saxons. Il fait partie des classiques que l’on retrouve dans tous les spas et instituts. Il est apprécié par les sportifs ou les personnes ayant l’habitude de recevoir de la pression.

Caractéristiques du massage Suédois

Les mouvements de bases sont :

• les effleurages,
• les pétrissages,
• les frictions,
• les percussions
• et les vibrations.

Il est conçu pour augmenter la circulation d’oxygène dans le sang, le flux sanguin et détendre les muscles.

Contre-indications du massage Suédois

• inflammations des articulations : entorses récentes, déchirures musculaires ou ligamentaires, fractures récentes
• problèmes cardiaques,
• intervention chirurgicale récente (moins de 3 mois),
• maladie relative aux os et squelette, maladie infectieuse ou virale, forte fièvre,
• fibrome ou tumeur,
• femme enceinte et jusqu’à 2 mois après l’accouchement,
• inflammation de la peau : dermatoses, infections cutanées, brûlures, plaies ou cicatrices récentes,
• trouble circulatoire grave : phlébite, varices, thrombose.

Le Deep-tissue est le massage préféré des clients internationaux en quête de puissance et de pression. Tiré du massage Suédois, cette technique apporte plusieurs bienfaits.

Caractéristiques du Deep-tissue :

• sur la structure et la posture du corps : soulage le mal de dos, rend les muscles plus souples et plus élastiques, contribue au relâchement des tensions, améliore la mobilité articulaire, favorise une plus grande amplitude des mouvements.
• sur le fonctionnement de tout l’organisme : apaise et calme, soulage la douleur, améliore le sommeil, augmente la capacité respiratoire, améliore la circulation sanguine et lymphatique = une meilleure oxygénation et élimination des toxines, favorise la digestion et réduit la constipation, améliore la santé de la peau.
• sur les plans psychologique et émotionnel : accroît la conscience de ses émotions et favorise leur expression, augmente l’estime de soi et la valorisation personnelle, permet une meilleure gestion du stress, développe la compréhension de soi-même et des autres, contribue à l’ouverture d’esprit, aide à la prise de conscience.
• sur les plans sensoriel et psychomoteur : développe la conscience de notre corps, éveille le sens du toucher et aiguise les perceptions, favorise la circulation de l’énergie.

Contre-indications du massage Deep-tissue :

• infections, fièvre, vomissements,
• fracture osseuse,
• arthrite,
• phlébites,
• douleurs abdominales aigües,
• pertes aqueuses ou sanguines importantes,
• cardiopathies.